Les paysans utilisaient le charbon de terre depuis des siècles pour leur usage personnel. Les premiers mineurs professionnels sont enregistrés sur le registre d’état civil de 1809. Ces premières extractions se faisaient de façon très rudimentaire, en creusant des galeries, horizontales ou inclinées, à partir des veines de charbon qui affleuraient
Ces galeries étaient souvent très étroites, les mineurs y travaillaient accroupis ou couchés. Ce charbon servait de chauffage, mais surtout aux forgerons et aux fours à chaux.
A partir de 1850 des sociétés se formèrent avec des personnes fortunées venues de loin en quête de profit.
En 1863 se forma la Compagnie des mines du Lot, de M. Pozzi, armateur à Bordeaux. Il entreprit de nombreux travaux, notamment la construction de l’usine de Buzac. C’est là que se faisaient le triage du charbon, ainsi que le chargement sur le train de la ligne Aurillac Figeac pour les expéditions vers Bordeaux ou ailleurs.
Il entreprit également la construction d’une voie ferrée de Buzac en remontant la vallée, vers les mines de Saint-Perdoux, jusqu’au Moulin de Cadiergue.
Cette voie sera par la suite prolongée jusqu’au bas du Mazet, avec un terrassement plus important qui inclura une route le long de la voie. Une participation financière des communes de Viazac et Saint-Perdoux permettra cette réalisation. C’est ainsi que Saint-Perdoux fut relié à Figeac par la vallée.
Sur cette voie ferrée, 4 à 5 wagonnets par convoi étaient tirés par des chevaux ou des mulets jusqu’à l’usine de Buzac.
En 1906, pour augmenter le tonnage transporté, des locomotives à vapeur furent introduites. Pour ce faire, la voie a dû être élargie et les courbes redessinées. Les locomotives à vapeur permettront d’atteler des trains de 20 berlines transportant chacune 2,5 tonnes de charbon
De nombreux plans inclinés ou plans aériens, mus par des machines à vapeur, furent installés. Ils remontaient une grande partie du charbon provenant des mines du Soulié et du Mas del Bos, en haut de la colline pour ensuite le descendre au bas du Mazet où il était chargé sur les berlines du petit train.
En 1910, il fut décidé de percer un tunnel de 640 mètres, à travers la montagne pour éviter de faire monter et descendre le charbon, et améliorer ainsi la rentabilité. C’était le travers banc du Mazet terminé fin 1913.
Pendant la guerre de 14/18 la production se poursuivit car le pays avait un grand besoin de combustible. Certains mineurs sont rappelés du front pour permettre l’exploitation. Le maître mineur est mobilisé à la mine.
A partir de 1920 la situation financière se dégrade. En Avril 1922 la Société Anonyme des Charbonnages de Figeac est déclarée en faillite, en juin, c’est la faillite de la banque figeacoise Certes-Marty, administrateur et actionnaire de la société des mines.
En 1927 ce fut la fin des activités des mines.
Durant la guerre de 39/45 la pénurie de combustible entraîna une reprise d’exploitation.
Les mines servirent aussi de refuge à de nombreux jeunes pour échapper au STO. Certains rejoignirent les maquis.
La page se tourna définitivement avec la fermeture de la dernière société en 1949.
C’est pourquoi la commune de Saint-Perdoux connut une croissance importante à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, non seulement grâce aux mineurs, mais aussi par tous les divers métiers induits par les mines.
Lorsque vous venez à Saint-Perdoux, à partir de Buzac, regardez sur votre gauche, de l’autre côté du ruisseau, vous devinerez le tracé de cette ligne de chemin de fer. Il en subsiste encore quelques ouvrages d’art.